La dureté du mental
Cela n'est pas une notion abstraite, bien que cela a tendance à le paraître, il n'est pourtant aucunement question de paraître, ici.
En travers les ronces épineuses, au delà de la broyeuse scabreuse, les pentes périlleuses et tumultueuses des idéaux prônant une plantureuse raison, caricaturant la dureté du mental d'un air dédaigneux.
La naissance quasi inespérée de la dureté du mental tâche à y gagner sa légitimité, envers et contre la vulgarisation excessive, celle d'un combat rudement mené, cette bataille au nom de la succulence, de la finesse, de la grâce sous toutes ses formes divinatoires. La voilà usée, usée et déchirée par les plaies qui la tiraillent, fracturée par cette source de vérités empiristes, la voilà dors et déjà noyée dans un puits d'acide, tentant malgré tout de retrouver véhément son troisième souffle, puis, rester fière.
La dureté du mental est la proie idéale de la meute qui cherche à la réduire, la classer, puis la répertorier dans les dossiers clownesques, la laissant s'y détériorer toute seule, flétrie et meurtrie, sans aucune once d'espoir de revenir sur le devant de la scène des valeurs présélectionnées d'un état de pensé hiérarchique.
Et si malheureux, tu lui accordes une infaillible crédibilité, pire encore, que tu tu surprennes à l'aimer.. Alors, tu deviendras inévitablement toi même, un soldat, ou une valkyrie, au service de tes convictions profondes, celles qui font que tu es ici en ce moment présent. Prêts et prêtes à faire face aux prôneurs d'une certaine intelligentsia, dont le projet initial était certainement né d'une meilleure intention, que celle qui consiste dorénavant à vouloir t'éblouir de part leurs étincelantes parures fournies de paillettes dorées, en guises de raisonnements qui se veulent plus constructifs.
Un jour, sur une feuille de match, je me souviens que l'on m'avait demandé si j'avais déjà côtoyé de près ou de loin un court de tennis, sous-entendant que je ne faisais certainement pas la différence entre une piste de Bowling et un terrain de tennis.
Ce jour-là, grâce à la dureté du mental, je me suis retenue de répondre que le fait de côtoyer est une pratique dont le distance entre la "chose" côtoyée et le côtoyant, équivaut à celle de la surface de l'eau et les profondeurs de la fosse des Mariannes.
Mais si j'avais répondu ça, j'aurais certainement dû expliquer plus précisément mes propos, et j'aurais possiblement gagné la bataille de l'argumentation, ce qui m'aurait donner l'occasion de remuer mes cheveux en mode slow motion pub pour l'oréal, mais non, je ne voulais pas. La dureté du mental m'a préservée, elle m'a chaperonnée face à la tentation hurlante sur mes tympans usés, de devoir prouver ce que je sais, ce que je suis, dans le but de gagner une crédibilité accordée par sa seigneurie empuantie d'arrogance.
La dureté du mental, elle va et vient, elle renforce autant qu'elle nous consume, dans une illusion de contrôle, mais le contrôle est une utopie, rien ne frappe jamais plus fort que la vie. Elle fonctionne dans le sport comme dans la vie, car la vie est un sport, le sport c'est la vie, j'abandonne un style littéraire qui n'est le miens, qui ne l'a jamais été, je suis moi-même une de ces siphonneuses s’appropriant une chose qui la dépasse très clairement, dans le fond, qui suis-je moi, pour parler de la dureté du mental ?
Puis-je en parler sans intellectualiser, sans théoriser, ce qui n'est pas sans me rappeler cette scène magnifique, dans "Good Will Hunting"
"Si je te dis de me parler d’art, tu vas me balancer un condensé de tous les livres sur le sujet. Michel-Ange, tu sais plein de trucs sur lui. Sur son œuvre, sur ses choix politiques, sur lui et sur le pape, ses tendances sexuelles, tout le bazar quoi. Mais je parie que ce qu’on respire dans la Chapelle Sixtine, son odeur, tu connais pas. Tu ne peux pas savoir ce que c’est que de lever les yeux sur le magnifique plafond. Tu sais pas."
Ouais non, effectivement, je ne sais pas, car elle ne m'a jamais épargnée de la souffrance, du calvaire suintant le martyre produit par les sentiments qui nous foudroient, toujours, telles des marrées d'écumes, si délicates et belles soient-elles, mais envahissantes, nous ramenant à cette sensation d’éphémèrement confrontée à l'adversité.
Je l'admire chez l'autre, la dureté du mental, a fortiori chez la joueuse que j'admire par dessus tout, je ne la vois pas comme un modèle, je la vois comme m'étant aussi familière qu'un membre de ma propre famille, avoisinant la chaleur du cœur, rassurante, presque sensuelle sous ses ardeurs de rudesse, elle est viscéralement libératrice.
Elle n'est pas l'outil de l’être plus fort qui le rendra dominant et lui servira à affaiblir l'adversaire, elle est le plus grand des combats avec soi-même, c'est un conflit interne dont la victoire offrira la fierté en guise de récompense, mais aussi et surtout, le fait de regagner la confiance, qui est bien plus dure à trouver que le plus rare des matériaux.
[Mise au goût du jour]
Je m'abandonne pour le coup, à une plus grande improvisation pour ce passage, sachant que sa présence n'était pas prévu avant publication du topic.
Tout en en tâchant de ne pas me laisser non plus, trop emportée, consumée par une vague d'émotions m'envahissant soudainement.
La dureté du mental, c'est aussi, le fait de pouvoir être suffisamment forte quant il s'agit de faire la part des choses, à savoir, que lors d'un échange d'idées, un débat, que l'on en une façon d'écrire ""différente"", typiquement propre, mais qu'elle n'est pour autant pas née d'un but voulant se confondre dans le paraître.
Quand on échange avec des arguments constructifs, possiblement tranchants parfois, car un débat d'opinions, c'est aussi, qu'on le veuille ou non, un combat engageant notre crédibilité, mettant en jeu notre petite fierté.
Mais quand, votre opposant(e), n'est pas dans cette même dynamique, à savoir le combat d'idées, et ce qu'elle qu'en soit la raison, car il peut y'en avoir des tas, à savoir (au hasard) quand dans le camp d'en face, les arguments se veulent plus pauvres et fragiles, alors, la technique consiste à s'attaquer à la forme.
Attaquer la forme tout en touchant le fond, mais s'en sortir malgré tout en retournant la situation à son avantage, tel un chat retombant sur ses pattes arrières après une chute du 11ème étage, mais qui sait d'avance que le sol lui sera toujours d'un soutien favorable.
je me demande, juste comme ça, pour quelle raison le fait d'écrire des messages longs, détaillés, d'avoir un amour pour la nuance viscérale et instinctif, que rien n'est calculé, ou, plus formellement, que l'on s'attache à s'appliquer à écrire, pour quelle raison cela est souvent perçu comme étant avide se sens, redondant et provocateur ?
J'avoue être un peu perdue suite à ces questionnements, car apparemment, ce qui prime et à le mérite d'accorder une plus grande légitimité, souvent, ça serait d'écrire dans un style minimaliste, mais toujours perçant, avoir la petite phrase qui fait mouche et mal, dans le but de décrédibiliser l'autre, de le ridiculiser.
Je pense que l'un des plus gros problèmes qui pourrait expliquer la chose, c'est le fait d’être parée quant à l'acceptation d'avoir tort, d'accepter que nous ne savons pas tout et que le fait de défendre ses convictions profondes, ses idées, coûte que coûte, reste à mes yeux bien plus important que celui qui consisterait à vouloir paraître supérieur à la vu de la foule.
La dureté du mental, c'est quand tu défends tes opinions avec passion, et que tu gardes le cap, même si en face on chercher à te casser les jambes grâce à des subterfuges puériles.
J'adore l'échange, je ne sais pas vous, mais ça me vivifie, j'aime ça, j'aime même encore plus avoir tort mais en ayant comme récompense apprise quelque chose face à celui qui a raison, plus encore qu'avoir raison pour pouvoir être adulée par mes proches.
Mais quand on chercher à écourter l'échange en te balançant que le fait d'expliquer, de plus largement réfléchir avant d'écrire, de comprendre, quand on te fait clairement ressentir à coup de fins de phrases voulant systématiquement te mettre à terre, pour écourter l'échange et te faire comprendre que tu n'as pas ta place sur le ring.
Alors, dans ces cas là, à quoi bon lutter ?
J'écris comme je suis, je suis comme j'écris, j'ai bien compris que tout ne dépend pas de ma seule bonne volonté, que je ne pourrais jamais me taire quand il s'agit de défendre mes idées, quoi qu'il advienne, je ne flancherai jamais, tant que la notion de respect est présente.
Et puis il y'a ces nouveaux membres aussi là, toujours les mêmes, des cas récalcitrants, ils poussent comme des champignons, débarquent comme ça et avant de passer le palier de la porte sacrée, tout en oubliant de s'excuser d’être rentrés avec leurs nouvelles têtes.
La prochaine fois promis, si ça peut aider à adoucir l'image, j'y réfléchirais à deux fois avant de dire que j'aime bien Laura Siegemund, j'enlèverais peut être mes bottes avant de pénétrer dans le dojo
... mais jamais mon kimono :p
(Avoir la couenne dure, c'est important)
Pour le coup c'est pas faux xD
Vu son âge , j'espère qu'elle a un gros anu*